1. Introduction La ville de Cherson à l’époque médiévale, Chersonèse (Χερσόνησος) jusqu’au VIe s.,1 située aux environs de l’actuelle ville de Sévastopol’, était une ville la plus importante dans la Crimée.2 Cherson exista des VIe s. av. J.Chr. jusqu’au XVe s. 2. État de recherches L’exploration archéologique de la ville perdure plus que 180 ans; depuis les années 20 du XIXe s. plus qu’un tiers de son territoire fut exploré.3 A la fin du XIXe s. et au début du XXe s. fut découverte plus qu’une dizaine d’église de l’époque protobyzantine et du Haut Moyen Age.4 A l’époque soviétique on a découvert les trois basiliques et a réalisé des fouilles de révision de quelques églises. A cette époque-là des problèmes du développement économique et de la “culture matérielle” étaient prioritaires. Cette tradition reste importante jusqu’aujourd’hui: on étudie la fabrication de matériaux de construction,5 de vaisselles en céramique, surtout des amphores,6 ainsi que des objets en verre,7 le salage des poissons8 et d’autres aspects de la vie économique9. Les études de synthèse étaient publiées depuis les années 50 du XXe s. L’époque de la transition de l’Antiquité au Moyen Age a suscité de vives discussions: s’agit-il du déclin et de la désurbanisation de la ville aux VIIe-VIIIe s. (A. L. Jakobson)10, ou bien de la continuité de la vie urbaine à l’époque des “siècles obscurs” (A. I. Romanchuk11, B. S. Sorochan12)? Les fouilles des nécropoles ont montré qu’à l’époque romaine et protobyzantine la population grecque prédominait, il existait aussi des groupes de population juive et “barbare”.13 Des études de Jakobson concernant l’architecture chrétienne, et le décor des églises (marbres, mosaïques) restent encore les plus importantes.14 Pendant la période post-soviétique des recherches du christianisme ancien dans la Crimée et à Cherson prennent le ressort. Cependant, la chronologie des monuments chrétiens n’est pas encore établie, la synthèse ample n’existe pas.15 Durant la période récente la ville de Sévastopol est ouverte aux chercheurs étrangers; l’archéologie de Chersonèse a reçu une dimension internationale (la collaboration avec des archéologues de la Pologne, des États Unis, de l’Autriche et al.).
3. Cherson pendant l'Antiquité tardive et l'Haut Moyen-Âge, IVe-VIIe s. Après 395 Chersonèse est une des villes limitrophes de l’Empire romain. Elle avait le droit de frapper ses monnaies, avec une lettre initiale du nom de l’empereur régnant.16 Les sceaux en plombes témoignent de liens étroits avec Byzance.17 La ville fut fortifiée par de murs solides aux IIIe-VIe s.18 L’activité de construction byzantine dans le seconde moitié du VIe s. est attestée en particulier par des inscriptions.19 Les fouilles ont mis au jour des ruines de temples, de théâtre et d’autres bâtiments publics de l’époque romaine tardive. Le système de quartiers urbains de l’époque protobyzantine était le même qu’à l’époque romaine, il existaient les quatre régions principales.20 L’acropole occupait le centre de la ville, la rue principale traversait la ville depuis le Sud-Ouest vers le Nord-Est. La ville fut munie de thermes, de citernes et d’aqueduc. Quelques quartiers étaient agrandis à cause de l’implantation des églises dans le tissu urbain. Des travaux de construction et de réparation avaient lieu aux VIIe-Xe s.21 Le cimetière principal se disposait au Sud-Est de la ville, près de Karantinnaja bukhta (Карантинная бухта), une autre nécropole se trouvait à l’Ouest. A la fin de l’Antiquité des croyances religieuses de la population étaient très variées. Le panthéon grec demeurait et le culte de Parthenos était d’importance majeure. On adorait aussi Chersonas, personnification de la communauté de la ville. Les inscriptions témoignent du culte de Θεός ύψιστος. Dans les nécropoles on trouve des amulettes «gnostiques» et des gemmes d’Abrasax; quelques reliefs thraciens furent découverts,22 ainsi que des témoignages du culte des divinités d’origine orientale.23 La présence du judaïsme est attestée par des vestiges d’une synagogue et des inscriptions hébreux.24
3.1. Christianisation et l'Église Selon la tradition ecclésiastique légendaire, les chersonésiens étaient baptisés par l’apôtre André25 et Clément Romain.26 La Passion de sept évêques de Cherson décrit l’activité des saints martyrs-missionnaires à l’époque de Dioclétien et de Constantin I.27 Elle comporte quelques éléments identifiables à la réalité historique, archéologique et topographique, dont la nature par ailleurs est vivement disputée.28 Pour la première fois Chersonèse fut présentée au 1er concile de Constantinople en 381, ensuite à Ephesos en 449 (Robber-Synod); Georgios, évêque de “Cherson à Doras” (Χερσονος της Δοραντος) a assisté à Trullo en 692.29 L’histoire de l’organisation ecclésiastique de Cherson à l’époque médiévale est liée à celle de l’éparchie de Gothie. En 1282 l’archevêché de Cherson fut transformé en métropole qui demeurait jusqu’ à la fin de l’époque Byzantine.30 3.2. Églises découvertes A Cherson on a découvert plus que 60 églises et chapelles, parmi elles on peut attribuer à l’époque protobyzantine vingt monuments environ. Le type basilical prédominait: treize basiliques sont découvertes jusqu’aujourd’hui. Les basiliques les plus importantes sont: Ouvarovskaja (Уваровская) (no 23), basilique A, aujourd’hui disparue (près de la basilique d’Ouvarov), de Kruzo (Крузо) (no 7), Occidentale (no 13), Orientale (no 36), Septentrionale (no 22), basilique no 28 sur l’agora, près de la grande cathédrale bâtie au XIXe s., «basilique dans une basilique» (no 15), basilique 1932, basilique 1935 et basilique «sur la colline».31 Les édifices à plan centré ne sont pas nombreux. Les trois églises sont de plan cruciforme (de type “croix libre”): no 27 au centre de la ville, sous la cathédrale du XIXe s., no19 sur l’emplacement du théâtre de l’époque romaine et l’église dite “extra-urbaine”, située dans la nécropole principale près de Karantinnaja bukhta. Outre ces églises, deux édifices cruciformes servaient d’annexes des basiliques Occidentale et Orientale. Un tetrakonchos (quadrifolium) de dimensions considérables se trouve dans la partie sud-ouest de la ville. Un baptistère autonome près de la basilique Ouvarovskaja est de plan trifolié à l’extérieur et octagonal à l’intérieur. Quant aux petites chapelles à nef unique avec une abside saillante de forme semi-circulaire, elles ne sont pas bien datables.32 Deux monuments appartiennent à un type particulier d’édifice à deux étages. Une église (dite “Peshchernyj khram”) située au centre de la ville, dans la rue principale, avait un étage souterrain comportant deux pièces et une abside de forme irrégulière; un étage supérieur est disparu.33 Ce martyrium urbain reproduit le type de martyrium à deux étages (dite “chapelle G”), situé dans le cimetière ouest, faisant partie du complexe de la basilique Occidentale (no 13). Toutes ces églises sont mal conservées, la hauteur de leurs murs ne dépasse pas 1-2 m. Les basiliques constituent un groupe homogène. Elles ont trois nefs, une abside saillante et un narthex. Quatre basiliques possédaient un exonarthex. La plus vaste basilique d’Ouvarov (Ouvarovskaja) avait la partie ouest très développée: narthex, exonarthex et atrium qui comportait une piscine. Les absides sont de forme semi-circulaire ou à cinq pans. Les basiliques constituent un groupe homogène. Elles ont trois nefs, une abside saillante et un narthex, à l’exception de la basilique de Kruzo et la basilique “A”, qui avaient le sanctuaire de plan trifolié (trichoros). Plusieurs basiliques étaient dotées d’annexes de destination diverse (baptistère, chapelle commémorative etc.). La technique de construction des églises, comme leurs plans, est assez uniforme: des pierres taillées liées avec un mortier de chaux, mais par-ci et par-là on peut voir des arases de briques (la technique “opus mixtum”). Des traits caractéristiques de plan permettent de supposer que la couverture des basiliques fut construite en charpente. Des constructions à plan centré étaient à coupole et voûtées. La plupart d’églises avaient un riche décor de marbres et de mosaïques. Du point de vue topographique on peut noter l’intention des bâtisseurs d’ériger des églises dans des points importants de l’espace urbain: sur des restes du théâtre, dans l’emplacement de la synagogue,34 dans l’agora, et dans des lieux vénérés, liés à l’histoire de la propagation du christianisme. En ce qui concerne des fonctions des édifices ecclésiastiques, on suppose avec raison que la basilique d’Ouvarov servait de cathédrale. La plupart de basiliques étaient églises paroissiales. Les édifices à plan centré avaient des fonctions particulières: martyriaurbains ou cimetiéreux, baptistère. Ainsi l’église cruciforme dans le cimetière principal (sud-est) était un martyrium dans son premier état, érigée sur des tombes vénérées qui étaient, à leur tour, abritées par un petit martyrium de plan rectangulaire, construit au début de ce processus de “monumentalisation” des lieux de culte paléochrétien: tombes vénérées – petit édifice destiné a protéger ces tombes, - martyrium cruciforme, plus spacieux, pour réunir des fidèles, et finalement - église de “culte normale” (de synaxe eucharistique), toujours cruciformes, mais dotée d’annexes et d’installations liturgiques indispensables. On observe le développement pareil dans le cimetière ouest. Un petit martyrium souterrain fut surmonté d’une chapelle rectangulaire, plus tard elle a reçu l’abside et le pavement en mosaïque. Tout près un autre martyrium cruciforme fut bâti sur les tombes importantes, ensuite une chapelle y était accolée et, finalement, une grande basilique (no 13) fut bâtie, après que cette partie de cimetière fut transformée en espace urbain. Ainsi toutes les deux nécropoles de la ville représentent un tableau de transformation caractéristique entre le IVe s. et l’époque justinienne: d’un petit martyrium à une église eucharistique.35 Une église en tetrakonchos était un martyrium urbain. Elle fut construite à la seconde moitié du VIe s. (ou avant?) sur les restes d’un four de chaux, évoqué dans la Passion des saints évêques de Chersonèse: st. Kapiton est entré au four chaud et pu se retirer intact, pour convertir des habitants au christianisme.36 Une construction à coupole, située près de la basilique d’Ouvarov, servait de baptistère. La chronologie des églises reste un problème très difficile. Nous n’avons que deux témoignages archéologiques certains. Un reliquaire en argent, datant bien de l’époque justinienne grâce aux estampilles, fut découvert in situ sous la table d’autel de l’église no 19 (située sur des vestiges du théâtre antique).37 Une autre trouvaille importante: un trésor de monnaies d’époque justinienne aussi, découvert dans l’annexe-baptistère de l’église cruciforme extra-urbaine. La plupart d’églises étaient attribuées à l’époque entre la seconde moitié du Ve s. et le début du VIIe s. («l’époque du Haut Moyen Age», selon A. L. Jakobson). Des tentations de préciser la chronologie en s’appuyant sur des données archéologiques n’étaient pas assez réussites,38 puisque ni contexte stratigraphique, ni dates du matériel archéologique lui-même, ni l’état de documentation archéologique non plus ne sont assez claires et informatifs. Des études des proportions d’églises (“module architectural”) ou de leurs installations liturgiques ne fournissent pas d’informations pour définir les dates des édifices.39 La datation de certaines églises (y compris d’ “Ouvarovskaja”) du IVe s.,40 ainsi que l’hypothèse de “boom architectural” à la fin du VIe - première moitié du VIIe s.41 ne sont pas fondées sur d’arguments valables. Des traits caractéristiques de l’architecture (plan, proportions, couverture etc.) permettent de classer des monuments dans le cadre chronologique assez vague. Les questions de l’organisation de l’espace liturgique et d’installations d’office ne sont pas assez bien étudiées. Quelques églises étaient munies d’annexes qui servaient de baptistères (église cruciforme no 19, basilique no 15, basilique 1935, église dans le cimetière principal). Le baptistère autonome unique appartenait à la basilique Ouvarovskaja. Parfois la cuve baptismale est inscrite dans l’absidiole. Dans l’église no 19 la cuve portative monolithe, sculptée en bloc de pierre, porte des images symboliques (croix, poissons, cyprès). Le chancel, avancé dans la nef central, était disposé en forme d’un Π grecque (basiliques: “Ouvarovskaja”, no 13, no 28, Septentrionale et d’autres).42 Quelques dispositifs (chancels, ambons, tables etc.) étaient importés des ateliers de Prokonessos, ils suivaient des formes constantinopolitaines largement répandues dans la Méditerranéenne. Des plaques de chancel portent des images de croix (de forme dite “pattée”) et de chrisme. L’ambon de type constantinopolitain, à deux escaliers qui menaient à une plateforme surélevée, se disposait sur l’axe longitudinal de l’édifice (basilique no 28 et Ouvarovskaja). On a découvert 26 fragments de marbre, provenant d’ambons. Synthronons à plusieurs gradins se sont mieux conservés dans les églises no 19 et cruciforme extra-urbaine; dans d’autres églises le syntronon avait un seul gradin. Parfois le reliquaire était déposé sous la table d’autel, dans une cavité en forme de croix. Reliquaires avaient une forme de sarcophage miniaturisé en marbre ou bien en argent (église no 19). Quelques tables d’autel comportaient des loculi, destinés à abriter des reliques. Des tables liturgiques (mensae, eucharistiques ou pas) en marbre parfois portent des images sculptées. Quelques détails de lampes en bronze et en marbres, provenant des églises, se trouvent dans le Musée de Chersonèse. 3.3. Le décor architectonique et rélief La ville importait des éléments de décor architectonique des ateliers de Prokonnessos, toutes les édifices publics de dimensions considérables, surtout des basiliques, furent en décorées. Les fouilles ont découvert des centaines de fragments de détails divers appartenant à l’intérieur comme à l’extérieur: pavements, revêtements de murs, linteaux, seuils et chambranles de portes, colonnes, plaques et colonnettes de chancels, socles, dalles et piliers d’ambons, chapiteaux. Ceux-ci sont particulièrement nombreux (quelques dizaines), ils se trouvent au Musée de Chersonèse, mais aussi aux musées de Moscou et à S.-Pétersburg, à l’Ermitage. Ces marbres constituent une source importante en tant qu’une collection la plus considérable dans la région pontique, également comme un repère chronologique de l’activité édilitaire à Cherson à l’époque protobyzantine. Les chapiteaux et d’autres détails sont isolés des édifices qui étaient ornés, mais leur répartition chronologique indique des périodes des travaux de construction les plus intenses.43 Des études nombreuses des années récentes, consacrées aux marbres byzantins, permettent d’envisager la collection chersonienne de manière plus nuancée, du point de vue chronologique surtout. Cette collection comporte tous les types principaux de chapiteau protobyzantin: chapiteaux composites avec “acanthe finement dentelée” (dit “théodosien”, selon J. Strzygowski-R. Kautsch), chapiteaux à deux zones, avec protomes de béliers dans la zone supérieure, chapiteaux-imposte ioniques (nombreux à Cherson), chapiteaux-imposte, chapiteaux corinthiens (avec et sans imposte). Les chapiteaux où les feuilles d’acanthes du registre supérieur représentent des images en forme “de lyre” et “en forme de V” constituent un groupe considérable (types V et VI selon Kautsch; A. Pralong propose de réunir ces deux types et le considérer comme type IV44). Il y a aussi un exemplaire de chapiteau corinthien avec “médaillon” et un spécimen de chapiteau ionique. A Cherson les chapiteaux composites avec les feuilles d’acanthe finement dentelée sont proches des chapiteaux de l’église Jean Studios à Constantinople (453) et surtout aux chapiteaux de la basilique Acheiropoitos à Thessalonique (470). Ils sont très soigneusement exécutés, avec volutes, ornées de petites feuilles d’acanthe (détail rare). On peut dater ce groupe de chapiteaux de Cherson de la seconde moitié du Ve s. Un chapiteau “à deux zones” de l’Ermitage a le même type d’acanthe finement dentelée; ce spécimen est proche d’un chapiteau, conservé au Musée Byzantin d’Athènes, datant de la seconde moitié du Ve s. A la même époque nous classons les chapiteaux-imposte ioniques où l’imposte est ornée de croix et de feuilles d’acanthe, ainsi que les chapiteaux-imposte qui porte le même décor. Une série de chapiteaux-imposte ioniques comporte également des exemplaires dont la date va jusqu’au milieu du VIe s. Les chapiteaux en “ lyre” et en “V” datent de la seconde moitié du Ve-début du VIe s. (les chapiteaux en “lyre” les plus anciens sont découverts dans les fouilles de Ste Sophie de Constantinople de l’époque de Théodose II, datant de 415). On peut dater du milieu du VIe s. un groupe de chapiteaux en “V” avec les feuilles aplaties qui forment des motifs réguliers et géométrisés (“acanthus-masque” de Kautsch). Un chapiteau ionique en forme de bloc, exécuté assez grossièrement, date de la seconde moitié du Ve-début du VIe s. On peut attribuer au milieu du VIe s. des chapiteaux corinthiens avec deux rangs de feuilles d’acanthe (actuellement se trouvent dans la basilique 1935); quelques uns sont dotés d’imposte, décoré de croix “longue” (ou “byzantine” ou encore “pattée”). De la même époque date un chapiteau-corbeille rond, avec les feuilles d’acanthes finement dentelée, abritées en petites arcades, disposés à deux rangs, et un chapiteau à “deux zones”, avec quatre protomes de béliers en haut et avec les feuilles d’acanthes sèches et géométrisées en bas (Musée Historique à Moscou / Государственный Исторический музей). Notons encore quelques chapiteaux-impostes ioniques avec élément ionique réduit et simplifié (un exemplaire typique se trouve aujourd’hui dans la basilique no 15) qui datent probablement, du milieu ou de la seconde moitié du VIe s. Dans le Musée de Chersonèse se sont conservées d’autres éléments architecturaux en marbre, provenant des églises. Parmi eux il y a des fragments de plaques, exécutées à jour (transenne) et en “champlevé”; il y a aussi des dalles avec représentation de chrisme, de paon et d’autres symboles chrétiens. On peut les dater du Ve s. Une autres série d’éléments, comme une dalle d’ambon ornée de losange et des fragments moulurés sont typiques du VIe s. et notamment de l’époque justinienne. Ajoutons à cette collection de marbres deux fragments de sculptures de Bon Pasteur et une sculpture avec sujet rare et difficile à identifier (un animal qui dévore un poisson) datant du IVe s.45 Les marbres n’affirment pas une opinion que la plupart de grandes basiliques de Chersonèse datent de l’époque justinienne et de la seconde moitié du VIe s., ainsi qu’un avis ancien de Berthier Delagarde (repris récemment par Sorochan), de la construction des édifices publics importants à l’époque tardive de la seconde moitié VIe s.- la première moitié du VIIe s. Notre aperçu rapide permet de conclure que la plupart de chapiteaux et d’autres éléments destinés à décorer de grandes basiliques de Cherson, étaient importés à l’époque entre milieu du Ve et milieu du VIe s., qui était en effet l’époque de la grande activité édilitaire. Le fait que la grande majorité de basiliques chersoniennes appartiennent au type “hellénistique” (selon G. Millet) va dans le même sens.
3.4. Mosaïques Les églises de la ville étaient décorées de mosaïques. En ce qui concerne le décor mural, il est complètement disparu. Dans les fouilles de quelques églises (basilique d’Ouvarov et son baptistère, église cruciforme extra dans le cimetière / cimétérialeet d’autres) furent découvertes beaucoup de très petits morceaux(surtout de couleur bleue et d’or) qui appartenaient aux mosaïques murales. On les trouve essentiellement dans les absides, probablement, et le décor des voûtes représentait les cieux et les étoiles. Parfois ce décor voisinait avec des fresques (basilique 1935 et d’autres. Les mosaïques de pavements se sont mieux conservées, bien qu’aucune église n’aie pas d’ensemble intacte. Ces pavements sont exécutés en technique d’opus tessellatum. Des tessellae sont de dimensions assez grandes et de formes irrégulières; les couleurs blanches, noire, jaunâtres, rouge, verte, bleue sont les plus fréquentes. Mosaïques de la basilique d’Ouvarov étaient transportées à l’Ermitage, d’autres se trouvent aujourd’hui dans le Musée de Chersonèse; un fragment on peut voir in situ dans la basilique d’Ouvarov. Dans les mosaïques chersoniennes prédominaient des compositions et des motifs géométriques, ainsi que des images d’oiseaux. Les représentations anthropomorphiques en sont absentes. Les motifs les plus fréquents sont rosaces encadrées, cercles entrelacés, zig-zags, grappes et feuilles de vigne, fleures, fruits, vases, poissons, ainsi que bordures diverses, souvent de caractère géométrique. La mosaïque la plus belle et la mieux conservée fut découverte dans l’église cruciforme extra-urbaine. Au centre se trouve la composition de deux paons affrontés autour de vase, d’où sortent deux rejets de vigne. La branche sud de l’église est ornée de médaillon qui comporte un vase et deux oiseaux; le motif de rejets de vigne présente encore une fois. Le pavement qui se trouve dans une autre branche est rempli de tapis de cercles entrelacés avec de motifs végétaux et zoomorphes. Cette asymétrie de l’ensemble était conditionnée par la présence d’une tombe importante qui se trouvait sous le pavement et était marquée par médaillon. Les motifs de paons et de vigne correspondent bien au symbolisme paléochrétien de l’immortalité et de la Résurrection, habituel dans le contexte funéraire, eucharistique et baptismal. Dans le baptistère de la basilique no 15 on voit un panneau situé devant la cuve. Dans le centre se trouve un paon qui fait la roue, et deux oiseaux en bas, les angles de ce tapis comportent quatre médaillons avec oiseaux. La basilique “sur la colline” (no 14) est ornée de deux grandes rosaces, incluses dans un tapis de motifs géométriques. On peut observer dans les basiliques no 13, “sur la colline” et d’autres, que les nefs latérales étaient pavées de mosaïques, tandis que la nef centrale avait le pavement en marbre, plus coûteux. Les zones absidales de quelques églises importantes (basilique no 13, basilique A) furent pavées en opus sectile exécuté en petites plaques de marbre de couleurs variées. Dans ces deux cas le motif principal était une rosace. Les pavements en opus sectile, très fragiles, étaient complètement détruits.46
3.5. Tombes peintes Depuisle début du XXe s. et surtout dans les années 80, les centaines de tombesfurent explorées dans les deux nécropoles de Cherson. Le type de construction funéraire répandu est une tombe creusée dans le rocher où mène un petit couloir (dromos). Les trois lits funéraires sont disposés près du trois murs, en formant ainsi le plan “cruciforme”. Comme partout dans la Méditerranéenne, dans ces nécropoles les tombes chrétiennes ne se distinguent pratiquement pas des tombes païennes par leur construction ni leur mobilier. Beaucoup de tombes furent pillées. Cependant il y a une série de tombes qui comporte la peinture de caractère chrétien, ainsi qu’il y des trouvailles qui portent des symboles chrétiens.47 Cette série de tombes peintes comportent treize monuments, dont les neuf tombes étaient publiées par M. I. Rostovtseff,48 d’autres furent découvertes durant une décennie récente.49 La peinture s’est très mal conservé, cependant on peut se figurer ses traits caractéristiques. La partie inférieure des tombes était décorée de panneaux comportant des motifs géométriques (rectangles, losanges, cercles) qui imitaient un revêtement en marbre. Dand la voûte se trouvait le chrisme de type “constantinien” (la combinaison d’un X et d’un «Ρ» grec), en couronne et avec guirlandes disposés de manière cruciforme (l’imitation des nervures). Les motifs symboliques, très répandus à l’époque paléochrétienne, qui exprimaient l’idée d’immortalité et de paradis, sont les plus fréquents: vigne avec grappes, oiseaux (paons et d’autres), arbre avec fruits, vase, guirlandes, couronnes, fleurs. Les représentations anthropomorphes sont très rares (tombe de N. Tour et tombe de 1909); dans la tombe de Tour qui fut transformée en petite chapelle, on voit une scène mal identifiée, avec image schématisée d’une ville qui ressemble aux vignettes des villes dans la Notitia Dignitatum. La chronologie des tombes peintes a suscité des discussions. La datation des VIe-VIIe s. ou la fin du Ve-VIe s., avancée par V. Zubar, ne fut pas acceptée; les dates (seconde moitié du IVe-Ve s.), proposées par Rostovtseff, restent bien valables, elle sont affirmées par des données numismatiques. Mais les conclusions de Rostovtseff concernant des origines orientales et palestiniennes de la peinture funéraire de Chersonèse, paraissent surannées; on pourrait définir cette peinture comme étant “entre l’Orient et l’Occideent”.50
3.6. Arts mineur Les trouvailles nombreuses de petits objets d’art et d’artisanat furent faites dans les fouilles des nécropoles et du site de Cherson. Une série d’objets en métaux et d’autres matériaux est liés au culte chrétien. Un reliquaire en argent en forme de sarcophage, découvert sous la table d’autel de l’église no 19, porte les images du Christ, de la Vierge, des apôtres, des archanges et des saints; il date de 550 environ. Un autre reliquaire de même forme datant du VIe s., est en marbre. Un encensoir (ou lampe?) en bronze datant du VIe s., porte les images du Christ et des apôtres. Parmi des objets chrétiens on voit des détails de cannes épiscopales, plusieurs croix en bronze, une figurine de colombe en pierre (tous sont datés du VIe s.)51 Un objet particulier est une matrice en terre cuite pour fabriquer des médaillons-eulogies avec représentation de St. Φωκά (Phoka) dont l’inscription évoque un ptocheion de Cherson à VIe s. D’autres matrices en même matériel, avec images de croix et de paon, étaient destinées pour des pains liturgiques.52 Des lampes en terre cuite, fabriquées aux centres divers (Athènes, Asie Mineure, Italie, la côte du Nord de la mer Noire), ainsi que des plats de terra sigillata datant des IVe-VIe s., portent souvent des symboles chrétiens: chrisme, croix, poissons et d’autres. Des lampes de fabrication indigène ressemblent aux lampes provenant de la Bulgarie et de la Roumanie.53 Deux plats de terra sigillata datant des IVe-Ve s. sont décorés d’images rares: le Christ portant une grande croix, et une scène de cirque.54 Notons aussi une belle collection de fibules et de boucles de ceinture en argent et en bronze (IVe-VIIe s.), y compris des boucles avec images de croix.55 Plusieurs objets d’usage personnel caractérisent la vie quotidienne / de goutsdes citadins. Bagues, boucles d’oreille et bracelets, épingle et boutons de manchette exécutés en or et en argent, mais aussi en bronze, - tout fut importé des région diverses de la Méditerranée orientale ou fabriqué en place.56
4. Cherson médievale 4.1. Cherson aux IXe-Xe s. La plupart d’églises de l’époque protobyzantine demeuraient pendant des siècles. La date de leur destruction est incertaine: à la fin du Xe s. (en 989), quand la ville fut détruite par prince kiévien Vladimir (A. Jakobson, A. Poppe. G. Podskalski) ou bien autour du milieu du XIe s., par tremblement de terre (А. Romanchuk)?57 Des témoignages archéologiques des travaux de construction importants datant des VIII-IX sont peu clairs. Une petite église cruciforme était bâtie dans la cimetière ouest au IXe s.58 Le Xe s. était une époque des transformations importantes: des églises à coupole en “croix inscrite” apparaissent dans des quartiers divers de Cherson. Leurs caractéristiques: la coupole s’appuie sur quatre piliers, les trois absides et le narthex sont habituels, les dimensions sont réduites. A ce type appartient l’église sur l’agora (16x19 m).59 L’église dite “à cinq absides” située dans le quartier 55 se distingue par la disposition des quatre espaces isolés dans les coins de l’édifice.60 Des fouilles récentes de cette église ont pu découvrir des fondations d’une basilique plus ancienne, datant du début du Xe s.61 L’église “à six piliers” (no 34), l’église no 9, très petite (7,7x5,8 m), et l’église no 4 dans le quartier 37, de dimensions médianes (16,85x14,0 m), toutes les trois, appartiennent au même type en “croix inscrite”.62 Le type de basilique ne fut pas oublié au Xe s., en témoigne l’église dans le quartier 7, découverte en 1986-1988: à trois absides, voûtée et raccourcie (14x12 m), avec deux paires de piliers.63 Dans la région de port une petite église à nef unique avec narthex, avait des arcosolia dans les murs; elle date des IXe-Xe s.64 4.2. - XI-XII s. Les églises no 21 et no 6 datant des XIe-XIIe s. présente le même type en “croix inscrite”, mais leurs absides sont de formes polygonales et les murs longitudinaux sont dotés de pilastres à l’intérieur, comme à l’extérieur.65 L’église à coupole no 25, bâtie sur les quatre citernes, est unique qui a la date exacte grâce à une inscription (1183).66 Une petite basilique à trois absides, avec deux paires de piliers, fut découverte en 2004-2005 dans le quartier no 60. Étant bâtie dans la première moitié du XIe s., elle a été reconstruite après le tremblement de terre en 1292.67 Une chapelle funéraire avec arcosolia, découverte en 2004, date des XI-XIIIe s.68 4.3. - XIII-XIV s. Dans tous les quartiers de la ville on a étudié plusieurs complexes d’habitations ordinaires.69 Une église à nef unique (no 16) avec arcosolia et annexe sud, date des XIIIe-XIVe s.70 Plus de 30 petites chapelles de plan rectangulaires avec abside semi-circulaires furent découvertes dans tout l’espace de Cherson, pourtant leur chronologie est difficile à établir.71 Deux couches de destruction et d’incendies, datant des XIIIe-XIVe s. témoignent des événements dramatiques: attaques des tartares à la fin du XIV s. ou un tremblement de terre? Vers le début du XVe s. la ville fut réduite probablement jusqu’à un seul quartier de port.72
4.4. Le décor des églises médiévales Détails architectoniques conservés dans le Musée de Chersonèse proviennent de décor des églises datant des XIe-XIIIe s.: plaques de chancels et de façades, fragments de linteaux de portes etc. Ils sont en marbre et en calcaire. Les images de croix, les motifs végétaux (palmettes, feuilles etc.), les entrelacs sont les plus fréquentes. Des fragments de fresques murales, trouvés dans les fouilles sont petits et peu nombreux. Une partie de pavement en opus sectile ( Xe ou XI-XIIe s.?) fut découverte à l’église “à six piliers”. On y voit des cercles entrelacés combinés avec de très petits carrés et triangles.73
4.5. Arts mineurs Musée de Chersonèse possède une collection importante d’objets d’art mineurs des Xe-XIIIe s.: petites icônes en stéatite et en bronze avec représentations des saints guerriers et des scènes tirées de l’Évangile,74 plaques en os avec images zoomorphes et végétaux,75 croix-encolpia en bronze.76 Une collection de plats, vases et cruches en céramique en glaçure polychromes datant des XII-XIVe s., est particulièrement riche. Ils sont décorés de motifs géométriques, images anthropomorphes, représentations des animaux et des oiseaux. Centres de fabrication de ces vaisselles sont difficile à discerner.77 Les fouilles à Cherson ont donné beaucoup de documents épigraphiques, parmi eux prédominent les inscriptions en grec.78 5. Сonclusion A l’époque protobyzantine l’architecture de Cherson était liée avec Constantinople (basiliques de Jean Studios 453 et de Chalkoprateia de la même époque, marbres de Prokonnessos), ainsi qu’avec la région égéenne, la Grèce (Thessalonique) et l’Asie Mineure (provinces ouest); on peut constater également quelques traits de ressemblances avec des églises de la Syrie, en particulier pour des dispositifs liturgiques.79 Les églises chersoniennes du Moyen Age à plan centré (en “croix inscrite”) reproduisent un type prédominant dans le monde byzantin à partir le IXe s. En même temps on voit des édifices de type basilical, comme c’était le cas de la Bulgarie.80 Le matériel archéologique et les objets d’arts mineurs témoignent des liens de Cherson, commerciaux et culturels, très divers.
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Кленина, “Сакральная архитектура византийского Херсона (по результатам раскопок и аэроснимков)”, Херсонесский сборник XV (2006), pp. 38-39, fig. 15-20. 68. А. Б. Бернацки, “Особенности реставрации античных памятников (на примере Леукаспис, Новы, Херсонеса Таврического)”, Херсонесский сборник, XV (2006), pp. 22-23. 69. А.И. Романчук, Очерки истории и археологии византийского Херсона (Екатеринбург 2000), pp. 147-166, fig. 54-63, 89-92. 70. А. Б. Бернацки, Е. Ю. Кленина, “Сакральная архитектура византийского Херсона (по результатам раскопок и аэроснимков)”, Херсонесский сборник XV (2006), p. 40, fig. 22. 71. А.И. Романчук, Очерки истории и археологии византийского Херсона (Екатеринбург 2000), pp. 234-243. 72. А.И. Романчук, Очерки истории и археологии византийского Херсона (Екатеринбург 2000), pp. 519-531; Л. А. Голофаст, С.Г. Рыжов, “Глазурованная посуда из раскопок квартала X”, Античная древность и средние века 31 (2000), pp. 251-265; С. В. 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